Pourquoi doit-on accepter l’utilisation de cookies ?
« Tu ne peux rien faire pour ces messages de cookies, là? C’est agaçant! » m’a-ton dit récemment à propos de ces messages qui apparaissent sur la plupart des sites, demandant d’accepter (ou non) l’utilisation de cookies.
Au risque de décevoir, non, je ne peux rien y faire. Celle que l’on appelle communément la « Cookie Law » s’impose à tout site basé dans l’Union européenne utilisant des cookies.
Mais c’est quoi un cookie?
Les cookies, ce sont de petits fichiers de données conservés sur votre ordinateur par votre navigateur (Chrome, Firefox, Safari, Explorer, …). Ils servent à un tas de choses comme retenir votre choix de langue, votre login, la monnaie dans laquelle vous souhaitez payer, etc. Mais ils peuvent également servir à rappeler à un utilisateur le produit pour lequel il a marqué un intérêt quelques jours plus tôt ou adapter une bannière de pub en fonction des sites visités récemment; ce qu’on appelle les « tracking cookies ». Et ce sont ces derniers contre lesquels le Parlement européen a décidé de lutter en adoptant la directive 2009/136/CE, plus connue sous le petit nom de « Cookie Law » ou Loi Cookie, en 2009.
Pourquoi une loi cookie?
La Loi Cookie impose aux sites internet d’obtenir le consentement des visiteurs concernant le stockage d’information. L’idée de base est de respecter la vie privée, de conscientiser l’utilisateur quant à l’existence de ces petits fichiers et lui donner le choix d’autoriser la démarche ou non.
Il se peut que des tiers souhaitent stocker des informations sur l’équipement d’un utilisateur, ou obtenir l’accès à des informations déjà stockées, à des fins diverses, qu’elles soient légitimes (certains types de cookies, par exemple) ou qu’elles impliquent une intrusion non autorisée dans la sphère privée (logiciels espions ou virus, par exemple). Il est donc extrêmement important que les utilisateurs disposent d’informations claires et complètes lorsqu’ils entreprennent une démarche susceptible de déboucher sur un stockage ou un accès de ce type. Les méthodes retenues pour fournir des informations et offrir le droit de refus devraient être les plus conviviales possibles. Les dérogations à l’obligation de fournir des informations et de donner le droit de refus devraient être limitées aux situations dans lesquelles le stockage technique ou l’accès est strictement nécessaire afin d’autoriser légitimement l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur. Lorsque cela est techniquement possible et effectif, conformément aux dispositions pertinentes de la directive 95/46/CE, l’accord de l’utilisateur en ce qui concerne le traitement peut être exprimé par l’utilisation des paramètres appropriés d’un navigateur ou d’une autre application. La mise en œuvre de ces exigences devrait être rendue plus efficace en renforçant les pouvoirs conférés aux autorités nationales compétentes en la matière. (Directive 2009/136/CE)
Une fois la directive adoptée par le Parlement européen, chaque pays l’a donc transposée. En Belgique, elle se retrouve dans l’un des volets de la loi sur les télécoms. Elle s’applique à tous les propriétaires de site internet dont le domicile ou le siège social se trouve en Belgique, ce qui explique pourquoi quasiment tous les sites affichent ce message d’une façon ou d’une autre.
Du coup, on ne peut rien faire contre ça (d’où la présence du message classique sur ce site également) mais certains crient haut et fort leur opposition.
Contre la loi cookie?
Ceux qui s’opposent à cette loi mettent en avant le poids du processus par rapport à l’intérêt général. Demander le consentement de manière explicite revient à ajouter une étape, un clic, lors de la visite d’un site alors que la plupart des cookies ne sont pas bien méchants. Le nombre de clics qu’un visiteur effectue sur un site est pourtant précieux puisqu’on essaie tous de le réduire au maximum pour mener le visiteur à la fin de son opération (un achat, la lecture d’un texte ou une inscription à une newsletter) sans encombre.
Les plus réfractaires à cette directive semblent être les Anglais. Le meilleur exemple d’opposition est le site Nocookielaw.com qui défie l’ICO (The Information Commissioners’ Office), l’organe chargé de la régulation au Royaume-Uni.
La directive, qui date quand même de 2009, refait parler d’elle! La Commission européenne propose une mise à jour selon laquelle « les consommateurs choisiraient un niveau de protection via leur navigateur », comme l’explique Laurens Cerulus dans son article Europe kills the cookie monster (« L’Europe tue le monstre cookie », en français) publié sur le site de Politico en ce début d’année. « Les sites devraient donc lire les préférences de sécurité et afficher les pages en conséquence », continue l’article. Le risque, comme expliqué plus bas, est de créer d’autres besoins comme la mise à jour régulière des préférences de sécurité et de lasser d’une autre façon. Quoiqu’il en soit, la loi cookie continue de faire réfléchir et parler d’elle. Le cookie reste mystérieux et le but de ce message apparaissant lors de chaque première visite (tiens, qu’est-ce qui fait que vous ne voyez plus ce message lors de votre deuxième visite si vous l’avez accepté la première fois? Un cookie, oui, oui!) encore plus. Si les cookies vous font peur, il est possible de s’en débarrasser.
Peur des cookies?
Vous pouvez vous débarrasser facilement des cookies enregistrés lors de vos visites précédentes via votre navigateur. Dans les paramètres de votre navigateur, vous pouvez choisir de supprimer votre historique. Le plus souvent, le navigateur propose plusieurs options comme la suppression de l’historique en lui-même (la liste des pages visitées), des téléchargements, de tous les mots de passe enregistrés, etc. et des cookies!
Vous pouvez également aller voir la liste des cookies enregistrés. Sur Chrome, par exemple, dans les paramètres, il faudra cliquer sur Privacy > Content Settings > sous Coookies « All cookies and site data… » De là, vous pouvez supprimer les cookies un à un.
Bref, si les cookies ne vous font pas peur, cliquez sur « ok » et continuez votre visite tranquillement (du moins tant que les bannières vous demandant d’accepter existeront!).
poirier simone
11 février 2021 at 11:43 pmPersonnellement, je n’achète pratiquement plus sur internet en raison de l’arrogance des sites avec leurs cookies. Il est devenu quasiment impossible de naviguer sur un site, ne serait-ce que pour voir si des produits nous intéressent, sans devoir accepter leurs ambiguës cookies. Je n’ai pas de temps à perdre. Si on e bloque, je quitte le site et ne reviens jamais; Le problème est que tous les sites sont ainsi. J’essaie d’acheter en boutiques en dur ou je me passe de l’objet, Un pays à l’économie au bord du gouffre a bien besoin de bloquer les clients (j’en connais d’autres qui boycottent Internet à cause de cela.) Comment les sites pouvaient-ils vivre quand ces satanée’s cookies n’existaient pas ? Quand il sera en find de droits, le français fera appel aux dons, mais il maintiendra sa politique de cookies. Moi et tant d’autres ne ferons aucun don aux arrogants d’internet.
Lam Alif
2 mai 2021 at 12:30 amEn général les sites empêche carrément de lire l’article publié…..Alors je m’en passe. Car la manière de faire me choque.